Le 24 octobre 1984, au cimetière de Montmartre, Claude de Givray prononce l’éloge funèbre de son ami François Truffaut. « Si François n’était pas né, s’il n’avait pas été cinéaste… » Et moi, que serais-je devenu si François Truffaut n’avait pas existé ?
Dans un livre sensible, touffu, entraînant, Bernard Gheur s’est attaché à éclairer un versant inattendu de François Truffaut. Les orphelins de François révèle un « éveilleur de romans », lecteur passionné, exigeant. « Sous le crayon de François – sa baguette magique -, les phrases gagnaient en légèreté, en limpidité, en poésie. La touche Truffaut. »Bernard Gheur avait à peine vingt ans lorsqu’il envoya à François Truffaut, « le dieu de mes seize ans », une nouvelle de quatre pages, Le testament d’un cancre.Merveille : le cinéaste lui répondait et l’invitait à développer son texte, à entreprendre un roman. Il précisait : « Vous en êtes capable ».…