Poèmes idiots pour enfants intelligents


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L’atelier de poésie

Comme on entre en religion, on entre ici en poésie. Une question de passion. Pour échauffer l’imagination, il faut se mettre en condition et préparer son environnement. S’installer dans un coin adapté à la rêverie, au vagabondage, se détendre, avoir des textes à portée de main, et aussi de quoi noter, dessiner…Marier, manier les mots et modifier leur ordre selon l’envie du moment, tout seul ou à plusieurs : les conseils donnés au lecteur lui permettront d’entrer petit à petit dans le monde fantaisiste de la poésie. Le livre présente aussi un certain nombre de poèmes, qui pourront nourrir les jeunes esprits et les amener sur le sentier de la création. On y croise « Le hareng saur » de Charles Cros, « Dans la marmite ça ronronne » de René de Obaldia, « Noyau » de Joël Sadeler et quelques autres vers qui trotteront dans la tête des enfants, une fois l’atelier…

Petits poèmes pour passer le temps

Derrière une jolie couverture qui fait penser à l’univers d’ « Alice au pays des merveilles », on découvre un monde en-dehors du temps. Un monde de poésie imaginé par Carl Norac, et mis en images par Kitty Crowther. Avec de simples crayons de couleur, l’illustratrice réalise des merveilles. Il y a du rêve, de l’étonnement et de l’étrange dans ce recueil de poésie, qui parle du temps, des saisons et des fêtes rythmant notre quotidien. Il y a des comptines à dire et d’autres à chuchoter, il y a de fausses fables et de vrais dialogues. L’auteur s’amuse à nous surprendre avec ses petits textes gentiment absurdes qui délivrent des images relevant du merveilleux. L’auteur joue avec la langue et tous les éléments liés au temps : de l’horloge au coucou en passant par l’hirondelle qui fait le printemps. Les illustrations méritent qu’on s’y arrête. Elles appartiennent à l’univers des songes et du conte. Un sentiment d’exaltation se dégage parfois des gestes des personnages. Certains ont de grands yeux, les yeux de ceux qui voient loin,…

Une seconde, papillon !

Deux petits livres de poésie pour la jeunesse viennent de paraitre aux éditions Rue du monde. Le premier, Une seconde, papillon ! , est écrit à quatre mains par deux poètes de la même famille, Pierre Coran et son fils Carl Norac . C’est un événement, puisqu’il s’agit pour eux d’une première expérience collective d’écriture partagée. Habités par une inspiration commune, ils captent la poésie dans chaque instant de la vie véritable et essentielle. Puissamment positifs, les poèmes évoquent le temps qui passe, le hasard, la réalité, l’enfance, le rêve. Au fil des pages, s’écrit un dialogue unique et poétique entre un père et son fils, une transmission de ce qu’il faut regarder intensément et rêveusement pour appréhender le visible : Mon père m’apprit que le mot « futur » n’est pas une simple annonce. Pas à pas, il commence avant qu’on le prononce. Les secondes s’écoulent, les rêvent s’enfuient après la nuit, tout est une question de toucher au plus près ce qui a déjà disparu, de saisir la magie des moments et de les étirer, grâce aux pouvoirs de la poésie, au-delà de leur simple durée : Est-il saugrenu, incongru, impromptu, superflu de tenter, sans relâche, de retrouver pour nous, rien que pour nous, où qu’il se cache, le temps perdu ? Traversant des pays de légendes, leur poésie ralentit les gens pressés, immobilise les aiguilles des horloges. Illustré par six images très colorées et vivaces de Cécile Gambini, le recueil est habité par des hiboux, des oiseaux rouges et des papillons roulant à vélo dans un ciel de constellations et de voies lactées. Ce qui vole est suspendu dans les filets de leur langage poétique. On lit ces poèmes comme des petits talismans pour accompagner les enfants dans la nuit ou pour bien commencer la journée, «  pour qu’elle chante encore  ». Cette forme à quatre mains rappelle que «  La poésie naît toujours d’un croisement de regards, d’un détail posé différemment dans un paysage ou d’une pensée aussi fugitive et concrète que le pas de la danseuse. On nommera comme on veut cet instant où, à son tour, l’instant vous traverse  » ( Carl Norac, La poésie pour adultes et enfants : le grand écart? , Midis de la poésie éditions, 2020 ). L’alliage de ces deux paroles fait que rien ne s’achève, tout se prolonge comme les trois points de suspension que l’on trace à la fin de nos phrases pour profiter plus longuement de la vie qui «  est un château de neige  ».Le second livre, Poèmes cueillis dans la forêt de vos yeux  est une proposition de la poétesse Françoise Lison-Leroy qui a appris à lire dans les yeux des enfants. S’en suit une quarantaine de courts poèmes avec comme titre le prénom d’un enfant. Tels des haïkus, les textes sont de brefs portraits révélant une palette large d’émotions : la colère, la peur, la perte d’un être cher, le secret, le besoin de protection, la disparition. Les yeux, miroirs de l’âme, disent ce qui est généralement silencié. Le talent de Françoise Lison-Leroy est d’écrire cet indicible, de le traduire en courts poèmes car «  certains mots savent se faire pommade  ». La nature est le décor de ces mondes oculaires. Y vibrent un ruisseau, des champs, deux éclairs bleus, des abeilles, des libellules, des chevaux, des hérons cendrés et des lérots. ToutEs co-habitent et invitent les Inès, Joël, Valère, Ellen à trouver leur place. Chaque écrit est une possible rencontre, un moment de joie ou de tristesse, une manière lumineuse de s’évader. Par les mots, l’espoir est de mise pour «  dompter  » le monde qui nous entoure et ressentir les cœurs des enfants qui battent fort.Léo   Chemin…